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ROUSSEAU (1712-1778) Article Wikipédia ici

AliénerConservationContrat socialDémocratie -Droit du plus fort -Etat de nature -Gouvernement Guerre -InstantLangage -Légitimité -Liberté -Liberté naturelle / Liberté civileLoi -Machine politique -Pacte social -Représentant République -Souveraineté populaireVertuVolonté généraleVolonté particulière

Aliéner : « Aliéner c’est donner ou vendre. » (C.S I, 4 «De l’esclavage » p.45)

Autorité : "Le plus grand ressort de l'autorité publique est dans le cœur des citoyens" (Discours sur l'Economie Politique)

Conservation : « La force et la liberté de chaque homme étant les premiers instruments de sa conservation, comment les engagera t-il sans se nuire, et sans négliger les soins qu’il se doit » (C.S I, 6 «Du Pacte Social» pp.50-51)

Contrat social : « … l’acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l’autre est le vrai fondement de la société. » (C.S I, 5 «Qu’il Faut Toujours Remonter à une Première Convention » p.50 ) « Si l’opposition des intérêts particuliers a rendu nécessaire l’établissement des sociétés, c’est l’accord de ces mêmes intérêts qui l’a rendu possible ».( C.S II, 1 «Que la Souveraineté est Inaliénable» p.63)

Démocratie : « S’il y avait un peuple de Dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. » ( C.S III, 4 «De la Démocratie» p.108 )

Droit du plus fort : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir. » (C.S I, 3 « Du Droit du plus Fort » p.44 ) « On voit donc que ce mot de droit n’ajoute rien à la force .» (C.S I, 3 « Du Droit du plus Fort »p.44  Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes. » (C.S I, 4 «De l’esclavage » p.45 ) « A l’égard du droit de conquête, il n’a d’autre fondement que la loi du plus fort. » (ibid p.48)

Education : "Malgré tant d'écrits, qui n'ont, dit-on, pour but que l'utilité publique, la première de toutes les utilités, qui est l'art de former des hommes, est encore oubliée." (Emile, I, Préface) "On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. " (Emile, I, p.7)

Etat de Nature : "Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appétit, l'homme, qui jusque-là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants. Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme tout entière s'élève à tel point, que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme." (C.S I, 8 "De l'Etat Civil")

Gouvernement : « Qu’est ce donc que le gouvernement ? -Un corps intermédiaire établi entre les sujets et le souverain pour leur mutuelle correspondance, chargé de l’exécution des lois et du maintien de la liberté tant civile que politique. » « Les membres de ce corps s’appellent magistrats ou rois, c’est à dire gouverneurs, et le corps entier porte le nom de Prince. » (C.S II, 1 «Du Gouvernement en Général » p.98 ) « Je viens de prouver que le gouvernement se relâche à mesure que les magistrats se multiplient, et j’ai prouvé ci devant que plus le peuple est nombreux plus la force réprimante doit augmenter. » (C.S III, 2 «Du Principe qui Constitue les Diverses Formes du Gouvernement » p.104 ) « On voit que sous trois seules dénominations le gouvernement est réellement susceptible d’autant de formes diverses que l’Etat a de citoyens. » « On a de tous temps beaucoup disputé sur la meilleure forme de gouvernement, sans considérer que chacune d’elle est la meilleur en certains cas, et la pire en d’autres. » (C.S III, 3 «Division des Gouvernements» p.106 ) « Toute forme de gouvernement n’est pas propre à tout pays. » (C.S III, 8 «Que Toute Forme de Gouvernement n’est pas Propre à Tout Pays» p.118 ) « Quand on demande absolument quel est le meilleur gouvernement, on fait une question insoluble comme indéterminée. » (C.S III, 9 «Des Signes d’un Bon Gouvernement» p.123 ) « Quelle est la fin de l’association politique ? C’est la conservation et la prospérité de ses membres. » « Quel est le signe le plus sûr qu’ils se conservent et prospèrent ? C’est leur nombre et population. » (C.S III, 9 «Des Signes d’un Bon Gouvernement» p.124 )

Guerre : « La guerre privée ou d’homme à homme ne peut exister, ni dans l’état de nature où il n’y a point de propriété constante, ni dans l’état social où tout est sous l’autorité des lois. » (…) « La guerre n’est donc point une relation d’homme à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes ni même comme citoyens, mais comme soldats… » (C.S I, 4 «De l’esclavage » p.47)

Homme : "Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme. Il force une terre à nourrir les productions d'une autre, un arbre à porter les fruits d'un autre; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons; il mutile son chien, son cheval, son esclave; il bouleverse tout, il défigure tout, il aime la difformité, les monstres; il ne veut rien tel que l'a fait la nature, pas même l'homme; il le faut dresser pour lui, comme un cheval de manège; il le faut contourner a sa mode, comme un arbre de son jardin." (Emile, I, p.5)

Instant : "Tout est dans un flux continuel sur la terre. Rien n'y garde une forme constante et arrêtée, et nos affections qui s'attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles. Toujours en avant ou en arrière de nous, elles rappellent le passé qui n'est plus ou préviennent l'avenir qui souvent ne doit point être : il n'y a rien là de solide à quoi le coeur se puisse attacher. Aussi n'a-t-on guère ici bas que du plaisir qui passe; pour le bonheur qui dure je doute qu'il y soit connu. A peine est-il dans nos plus vives jouissances un instant où le coeur puisse véritablement nous dire : Je voudrais que cet instant durât toujours; et (102) comment peut-on appeler bonheur un état fugitif qui nous laisse encore le coeur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après." (Rousseau, Les Rêveries du Promeneur Solitaire, 5e promenade)

Intérêt général : C'est la garantie de l'intérêt général, assuré par l'Etat, qui maintient "le peuple dans l'union sociale" (Discours sur l'Economie Politique, II)

Langage : «né non des besoins mais des passions» (Essai sur l’origine des langues , 1761)

Législateur : « Il faut, en un mot, qu’il ôte à l’homme ses forces propres pour lui en donner qui soient étrangères et dont il ne puisse faire usage sans le secours d’autrui. » p.77« Pour qu’un peuple naissant pût goûter les saines maximes de la politique et suivre les règles fondamentales de la raison d’état, il faudrait que l’effet pût devenir la cause, que l’esprit social qui doit être l’ouvrage de l’institution présidât à l’institution même, et que les hommes fussent avant les lois ce qu’ils doivent devenir par elles » p.79 (C.S II, 7 «Du Législateur » p.77 & 79) « Ce corps que j’appellerai tribunat, est le conservateur des lois et du pouvoir législatif. » (C.S IV, 5 «Du Tribunat » p.163 ) "La prudence n'est jamais aussi prompte à imaginer de nouvelles précautions, que la friponnerie à les éluder." (Discours sur l'Economie Politique, III)

Légitimité : « Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes. » (C.S I, 4 «De l’esclavage » p.45 ) « Puisque aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes. » (ibid, p.45) « La loi de la pluralité des suffrages est elle-même un établissement de convention et suppose au moins une fois l’unanimité. » (C.S I, 5 «Qu’il Faut Toujours Remonter à une Première Convention » p.50 ) « On n’a droit de faire mourir, même pour exemple, que celui qu’on ne peut conserver sans danger. » (C.S II, 5 «Du Droit de Vie et de Mort » p.72-73)

Liberté : « …tous étant nés égaux et libres n’aliènent leur liberté que pour leur liberté. » (C.S I, 2 « Des premières sociétés » p.42 ) « C’est pour n’être pas la victime d’un assassin que l’on consent à mourir si on le devient .» (C.S II, 5 «Du Droit de Vie et de Mort » p.72) « Toute action libre a deux causes qui concourent à la produire, l’une morale, savoir la volonté qui détermine l’acte, l’autre physique, savoir la puissance qui l’exécute. » « Le corps politique a les mêmes mobiles ; on y distingue de même la force et la volonté. » (C.S III, 1 «Du Gouvernement en Général » p.97) « La liberté n’étant pas un fruit de tous les climats n’est pas à la portée de tous les peuples. » (C.S III, 8 «Que Toute Forme de Gouvernement n’est pas Propre à Tout Pays» p.118 ) "On pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'homme vraiment maître de lui : car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté." (C.S I, 8 "De l'Etat Civil") "C'est à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté." (…) "C'est cette voix céleste qui dicte à chaque citoyen les préceptes de la raison publique" (Discours sur l'Economie Politique)

Liberté naturelle / Liberté civile : « Liberté naturelle qui n’a de bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale. » (C.S I, 8 "De l'Etat Civil")

Loi : « Il faut donc des conventions et des lois pour unir aux devoirs et ramener la justice à son objet. »p.74 « De lui-même, le peuple veut toujours le bien, mais de lui-même il ne le voit pas toujours » p.76 (C.S II, 6 «De la Loi »p.74 & 76) "C'est précisément parce que la force des choses tend toujours à détruire l'égalité, que la force de la législation doit toujours tendre à la maintenir. " (C.S II, 11 "Des divers systèmes de législation") « Toute loi que le peuple n’a pas ratifiée en personne est nulle. » (C.S III, 15 «Des Députés ou Représentants » p.134) « La déclaration de la volonté générale se fait par la loi. » (C.S IV, 7 «De la Censure » p.168 ) "La puissance des lois dépend encore plus de leur propre sagesse que de la sévérité de leurs ministres, et la volonté publique tire son plus grand poids de la raison qui l'a dictée." "La première des lois est de respecter les lois" (Discours sur l'Economie Politique)

Machine politique : "l'artifice et le jeu de la machine politique." (C.S I, 7) "La machine de notre corps." (Descartes, Passions de l'Âme)

Pacte social : « Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui même et reste aussi libre qu’auparavant. » (…) « Chacun se donnant à tous ne se donne à personne, et comme il n’y a pas un associé sur lequel on acquière le même droit qu’on lui cède sur soi, on gagne l’équivalent de tout ce qu’on perd, et plus de force pour conserver ce qu’on a. » (C.S I, 6 «Du Pacte Social» p.51 ) «  Au lieu de détruire l’égalité naturelle, le pacte fondamental substitue au contraire une égalité morale et légitime à ce que la nature avait pu mettre d’inégalité physique entre les hommes , et que, pouvant être inégaux en force, ils deviennent tous égaux par convention et de droit. » (C.S I, 9 «Du Domaine Réel» pp.58-59 ) "le fondement du pacte social est la propriété." (Discours sur l'Economie Politique, III)

Propriété : "le plus sacré de tous les droits des citoyens." "la propriété est le vrai fondement de la société civile." (Discours sur l'Economie Politique, III)

Représentants : « L’attiédissement de l’amour de la patrie, l’activité de l’intérêt privé, l’immensité des Etats, les conquêtes, l’abus du gouvernement, ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation. » "La Souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n'y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le Peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle" (C.S III, 15 «Des Députés ou Représentants »p.134)

République : "Cette personne publique qui se forme ainsi par l'union de toutes les autres prenait autrefois le nom de Cité , et prend maintenant celui de République ou de corps politique, lequel est appelé par ses membres État quand il est passif, Souverain quand il est actif, Puissance en le comparant à ses semblables. A l'égard des associés, ils prennent collectivement le nom de peuple, et s'appellent en particulier Citoyens comme participants à l'autorité souveraine, et Sujets comme soumis aux lois de l'État. " (C.S I, 6 "Du Pacte Social" ) "J'appelle République tout Etat régi par des lois." (C.S II, 3 "De la loi") "Loin qu'un seul doive périr pour tous, tous ont engagé leurs biens et leurs vies à la défense de chacun d'eux, afin que la faiblesse particulière fût toujours protégée par la force publique, et chaque membre par tout l'Etat." (Discours sur l'Economie Politique, II)

Souveraineté populaire : « Si donc le peuple promet simplement d’obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ; à l’instant qu’il y a un maître il n’y a plus de Souverain et dès lors le corps politique est détruit. » (C.S II, 1 «Que la Souveraineté est Inaliénable» p.64)

Vertu : "Tout homme est vertueux quand sa volonté particulière est conforme en tout à la volonté générale." (Discours sur l'Economie Politique, II)

Vertu : « Ô vertu ! Science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peines et d’appareil pour te connaître ? Tes principes ne sont-ils pas gravés dans tous les cœurs, et ne suffit-il pas pour apprendre tes lois de rentrer en soi-même et d’écouter la voix de sa conscience dans le silence des passions ? » (Discours sur l’inégalité)

Volonté générale :« … quiconque refusera d’obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu’on le forcera d’être libre. » (C.S I, 57 «Du Souverain» p.54) « Le Souverain, qui n’est qu’un être collectif, ne peut être représenté que par lui-même. » « La volonté générale est toujours droite et tend toujours à l’utilité du peuple : mais il ne s’ensuit pas que les délibérations du peuple aient toujours la même rectitude. » (C.S II, 3 «Si la Volonté Générale peut Errer » p.67 )« La volonté générale pour être vraiment telle doit l’être dans son objet ainsi que dans son essence, qu’elle doit partir de tous pour s’appliquer à tous. » (C.S II, 4 «Des Bornes du Pouvoir Souverain » p.69 )

Volonté particulière : « Chaque individu peut comme homme avoir une volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté générale qu’il a comme citoyen. » (C.S I, 7 «Du Souverain» p.54 )

Bibliographie : Du Contrat Social (Garnier Flammarion)