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KANT (1724 - 1804) Article Wikipédia ici

 

-ActionAmphibologie transcendantale -Analogies de l'expérienceAnalytique des concepts Analytique des principesAnalytique transcendantaleAnticipations de la perception Aperception originaire -Apodictiques Apparence AppréhensionAxiomes de l'intuitionBibliographie -CanonCatégorieCatégories dynamiquesCatégories mathématiques -Cause -Dialectique -Chose en soi -Concepts a prioriConnaissance -Critique de la raison pureDéduction transcendantale -Deuxième analogie -Dialectique transcendantale -Dieu Dogmatisme -EducationEntendement -Espace et temps -Espace Esthétique transcendantale -Exemple -Existence -Expérience -Exposition -Faculté de juger -Finitude -FonctionForme -GrandeurGrandeur extensiveGrandeur intensive -Humanité -Imagination -Intuition -JeJugement -Jugement déterminant / réfléchissant -Liaison -LibertéLimite -Logique analytique -Logique de l'apparence -Logique de la véritéLogique [générale] -Logique générale pureLogique générale appliquée -Logique transcendantale –Lois de la nature -MatièreMétaphysique -Monde -Morale -Objet -Paix ­-Passion -Pays de l'entendement pur -Penser -PerceptionPhénomènePhilosophie -Plaisir -Postulats de la pensée empirique en général -PratiquePremière analogie de l'expériencePrincipesPrincipe de contradiction -Principe de la simultanéitéPrincipe des jugements synthétiques -Principes mathématiques -Problème de la légitimité de l'application des catégories aux phénomènes -RéalitéRéalité empirique -Réfutation de l'idéalisme -Relation à l'objetReligion -SchématismeSchème -Schème de la causeSchème de la communautéSchème de la nécessitéSchème de la possibilitéSchème de la réalitéSchème de la substance -Schème pur de la grandeur -Schème transcendantal -Sens interneSubsomption -Substance SynthèseSynthèse de l'appréhensionSynthèse de l'imaginationSynthèse de la récognition dans le conceptSystème -TempsTranscendantal -Unité transcendantale -Vérité -

Action : =critère empirique de la substance, "l'action signifie déjà le rapport du sujet de la causalité à l'effet, Or puisque tout effet consiste dans ce qui arrive, par conséquent dans quelque chose de changeant, que le temps caractérise par la succession, le dernier sujet de ce qui arrive est donc le permanent, comme substrat de tout ce qui change, c'est à dire la substance," "(Anal.Princ.II.3.3b,III,177, édition Folio essais p.243)

Amphibologie transcendantale : "une confusion de l'objet pur de l'entendement avec le phénomène." (III,220) "Leibniz intellectualisait les phénomènes, de même que Locke, avec son système de noogonie (s'il m'est permis de me servir de ces expressions), avait sensualisé tous les concepts de l'entendement, c'est à dire qu'il les avait donnés comme n'étant rien que des concepts de réflexion empiriques ou abstraits. Au lieu de chercher dans l'entendement et dans la sensibilité deux sources tout à fait diverses de représentations, mais qui ne pourraient juger des choses de façon objectivement valide qu'en liaison, chacun de ces grands hommes s'en tint uniquement à l'une de ces deux sources, qui, à mon avis, se rapportait immédiatement aux choses en soi, tendis que l'autre ne faisait que confondre ou ordonner les représentations de la première." (III,221)

Analogies de l'expérience: "l'expérience n'est possible que par la représentation d'une liaison nécessaire des perceptions" (Anal.Princ.II.3.3) "Elles [les 3 analogies] ne sont autre chose que des principes de la détermination de l'existence des phénomènes dans le temps, d'après ses trois modes: le rapport au temps lui-même comme à une grandeur la grandeur de l'existence, c'est à dire la durée), le rapport dans le temps, comme dans une série (la succession), et enfin le rapport dans le temps comme dans l'ensemble de toutes les existences (la simultanéité)." / "Les analogies de l'expérience signifient la permanence a priori de certaines relations entre les éléments de l'expérience. Elles correspondent à la catégorie de la relation." (Beaufret, Leçons… T.II ~p.63,64) Trois analogies:

a°)Substance : "substance s'oppose à accident (…) le concept de substance (…) signifie tout simplement l'élément de constance que présuppose toute variation et sans quoi la notion même de variation serait indéterminée, puisqu'il n'y aurait plus de référence. Pascal disait déjà : "Quand tout change, rien ne change." (…) La nouveauté est que la notion de substance, au lieu d'être interprétée métaphysiquement, c'est-à-dire en opposition avec toute expérience (Spinoza : substance = ce qui est en soi et conçu par soi ), reçoit maintenant un statut nouveau : schématisée selon une perspective temporelle (constance dans le temps), la substance est devenue une analogie de l'expérience." (Beaufret, Leçons… T.II p.65)

b°)Relation causale : "la relation causale (…) n'est plus pensé(e) dans l'absolu, mais relativement à une succession temporelle conçue elle-même comme irréversible." "La relation est (…) sans contredit, l'unique critérium empirique de l'effet par rapport à la causalité de la cause qui précède." ""La causalité fait pression sur le temps" (Brunschvicg) qui ne se révèle qu'à cette occasion comme irréversible. Le temps formel est non seulement "médiateur", mais "causal"."(Anal. Princ., p.191) (in Beaufret, Leçons… T.II p.65)

c°)Action réciproque : "Toutes les substances en tant que simultanées sont dans une communauté universelle, c'est-à-dire dans un état d'action réciproque. (Anal. Princ. p.195) Cette formule marque l'aboutissement critique de la réflexion kantienne relativement au problème métaphysique du "commerce" des substances si débattu depuis Leibniz. Action réelle? Harmonie préétablie? Après avoir penché soit d'un côté soit de l'autre, Kant finit par découvrir que l'interaction tant disputée, n'est qu'une analogie de l'expérience." (Beaufret, Leçons… T.II p.66)

Analytique / Dialectique : « Se souvenant d’Aristote qui avait fait dans ses Analytiques la théorie du raisonnement démonstratif, tandis qu’il traitait du probable dans la Dialectique , Kant fait de l’analytique transcendantale une logique de la vérité puisqu’il y analyse la méthode selon laquelle nous constituons notre connaissance, tandis que la dialectique devient la théorie de l’apparence illusoire, celle d’une «apparence transcendantale» que détermine l’usage des catégories de l’entendement hors des cadres de la sensibilité, dans l’absolu et l’éternel ; tel est le vice de la métaphysique dogmatique.

Enfin, Kant emploie aussi «analytique» comme adjectif : il le fait alors dans une perspective logique. Il appelle jugement analytique le jugement dont le prédicat est contenu dans le concept du sujet (Tous les corps sont étendus), synthétique celui où le prédicat enrichit le concept du sujet (Tous les corps sont pesants), souvent grâce à l’expérience. » (Universalis)

Analytique des concepts :"décomposition, encore peu tentée, du pouvoir même de l'entendement, pour explorer la possibilité des concepts purs a priori" (Anal.des concepts, I, Folio)

Analytique des principes: "sera donc simplement un canon pour la faculté de juger, qui lui enseigne à appliquer à des phénomènes les concepts de l'entendement, qui contiennent la condition des règles a priori"(Anal,Princ, début)

Analytique transcendantale: "expose les éléments de la connaissance pure de l'entendement et les principes sans lesquels absolument aucun objet ne peut être pensé (…) et en même temps une logique de la vérité" (Log. Trans. IV, Folio)

Anticipations de la perception : "Dans tous les phénomènes, le réel, qui est un objet de sensation, a une grandeur intensive, c'est à dire un degré." "On peut appeler anticipation toute connaissance par laquelle je puis connaître et déterminer a priori ce qui appartient à la connaissance empirique"(Anal.Princ.II.3.2) la sensation étant ce qui démarque la connaissance empirique de l'a priori, il y a néanmoins quelque chose que l'on peut connaître a priori de chaque sensation:"leur propriété d'avoir un degré peut-être connue a priori"(=quantité intensive)(Anal.Princ.II.3.2)

Aperception originaire: (« consience de soi, soit aperception empirique, qui accompagne toute connaissance du réel, soit aperception transcentantale ou je Pense, principe suprême du moi qui confère l'unita au divers de la pensée (unité originairement synthétique de l'aperception) conscience de soi accompagnant et rendant possible toute représentation =UNITE TRANSCENDANTALE =principe suprême de tout usage de l'entendement "principe qui est le plus élevé dans toute la connaissance humaine" "Je suis donc conscient du moi identique, par rapport au divers des représentations qui me sont données dans une intuition, puisque je les nomme toutes mes représentations, qui n'en forment qu'une,"="j'ai conscience d'une synthèse a priori de ces représentations"(Anal. Transc.,§16) Aperception transcendantale : "L'aperception transcendantale, dans le vis-à-vis qu'elle institue des deux "entités" dont parle Valéry : Soi et x, constitue en effet, pour Kant, le "pouvoir radical" de toute notre connaissance. Mais ce que Kant souligne énergiquement, c'est que ces deux "entités" ne sont pas séparables. Elles n'ont de sens que par leur "corrélation" réciproque." ="le foyer originaire de cette corrélation en fonction de laquelle seulement quelque chose pourra affluer comme objet vis-à-vis d'une conscience dont la simple subjectivité est dorénavant transcendée en subjectité, cette subjectité trans-subjective se définissant par l'identité de l'acte fondatif de l'objectivité elle-même." (Beaufret, Leçons… T.II p.55-56)

Apodictiques : "impliquent la conscience de leur nécessité" ( Esthé. Trans. §3, Folio)

Apparence : lorsque nous attribuons des prédicats à un objet en soi

Appréhension: "L'appréhension, au moyen de la seule sensation, ne remplit qu'un instant (pourvu que je ne considère pas la succession de plusieurs sensations).(Anal.Princ.II.3.3) "L'appréhension du divers du phénomène est toujours successive. Les représentations des parties se succèdent les unes aux autres." Est ce que le divers d'une maison que je perçois est lui aussi successif en soi?(Anal.Princ.II.3.3b,III,168)

Axiomes de l'intuition : "toutes les intuitions sont des grandeurs extensives."(Anal.Princ.II.3.1) "La perception même d'un objet comme phénomène n'est donc possible que par cette même unité synthétique du divers de l'intuition sensible donnée, par laquelle l'unité de la composition du divers homogène est pensée dans le concept d'une grandeur; c'est à dire que les phénomènes sont tous ensemble des grandeurs, et même des grandeurs extensives; puisque, comme intuitions dans l'espace ou le temps, ils doivent être représentés par la même synthèse que celle par laquelle l'espace et le temps sont déterminés en général."(Anal.Princ.II.3.1)

Canon : ce qui procure "l'usage objectivement valable" d'une faculté

Catégorie : "Le concept de l'entendement contient l'unité synthétique pure de la diversité en général. Le temps, comme condition formelle des représentations diverses du sens intime, et par conséquent de leur liaison, contient une diversité a priori dans l'intuition pure. Or, une détermination transcendantale du temps est homogène à la catégorie (qui en constitue l'unité), en tant qu'elle est universelle et qu'elle repose sur une règle a priori. Mais d'un autre côté elle est homogène au phénomène, en ce sens que le temps est impliqué dans chacune des représentations empiriques de la diversité. Une application de la catégorie à des phénomènes sera donc possible au moyen de la détermination transcendantale du temps ; c'est cette détermination qui, comme schème des concepts de l'entendement, sert à opérer la subsomption des phénomènes sous la catégorie." (CDRP, éd. Electronique, Anal. Principes, 1) "…à partir du moment où ces concepts fondamentaux <de l'ontologie> -tels que substance, cause quantité, qualité, réalité, possibilité, nécessité – sont interprétés non plus comme des hypothèses métaphysiques, mais dans un sens transcendantal, ils cessent de planer dans le vide ; ils déterminent en effet les conditions a priori d'une rencontre possible de l'objet." (Beaufret, Leçons… T.II p.50)

Catégories : Concepts purs de l'entendement ="fonctions logiques du jugement" qui ramènent "le divers de représentations données (que ce soient des intuitions ou des concepts) est ramené à une aperception en général"(Anal. Transc.,§20)="ne sont que des règles pour un entendement, dont tout le pouvoir réside dans la pensée, c'est à dire dans l'acte de ramener à l'unité de l'aperception la synthèse du divers,"(Anal. Transc.,§21) "comme l'expérience est une connaissance au moyen de perceptions liées entre elles, les catégories sont les conditions de possibilité de l'expérience et valent donc aussi a priori pour tous les objets de l'expérience,";elles déterminent "a priori la liaison du divers dans le nature" (Anal. Transc.,§26) ="hétérogènes" aux intuitions empiriques,(,,,)"les catégories n'ont donc en définitive d'autre usage qu'empirique, puisqu'elles servent simplement à soumettre, au moyen des principes d'une unité unité nécessaire a priori (en vertu de l'unification nécessaire de toute conscience en une aperception originaire),les phénomènes aux règles générales de la synthèse, et à les rendre ainsi propre à une liaison universelle dans une expérience," "Les catégories, sans schèmes, ne sont donc que des fonctions de l'entendement relative aux concepts, mais elles ne représentent aucun objet. Cette signification leur vient de la sensibilité, qui réalise l'entendement, en même temps qu'elle le restreint,"(Anal,Princ, Chap,I)

Catégories dynamiques : se rapporte "à l'existence de ces objets (soit en relation les uns avec les autres, soit avec l'entendement)" (Anal. Transc.,§11)

Catégories mathématiques:"se rapportent aux objets de l'intuition"[pure ou empirique] (Anal. Transc.,§11)

Cause : "à quelque chose A se joint d'après une règle [a priori, c-à-d nécessairement] quelque chose de tout à fait différent B" (Anal. Transc.,§13) "Kant aperçoit le caractère foncièrement a-logique (non-analytique) de la causalité : l'analyse de la cause ne donne pas l'explication de l'effet." (Beaufret, Leçons… T.II p.27)

Chez Kant «un «idéalisme transcendantal» (la connaissance sensible s’effectue selon les cadres que sont l’espace et le temps et se pense par concepts déterminés à partir des catégories de l’entendement), doublé d’un «réalisme empirique» : la connaissance — sinon la pensée — ne peut s’exercer que dans les conditions qui rendent possible l’intervention des pouvoirs de synthèse qui constituent notre esprit, c’est-à-dire quand le divers sensible, organisé dans l’espace et dans le temps, intellectualisé par l’entendement, est finalement intégré dans une expérience nôtre. Ainsi, «le domaine du transcendantal est l’expérience» et la méthode critique est une «investigation transcendantale» qui élucide les instruments de la synthèse. » (Universalis) «Ainsi, notre expérience est à la fois sentie et pensée : «Sans les concepts, les intuitions sont aveugles ; sans les intuitions, les concepts sont vides.»  (Universalis) « Dans chacune des trois Critiques , l’analytique est l’étude des conditions d’une synthèse opérée dans le fonctionnement d’une faculté. » (Universalis)

Chose en soi : "La chose en soi n'est pas une autre chose, mais une autre relation à la même chose." (Opus postumum)

Concepts a priori: (catégories) pour être tels, "ils doivent être reconnus comme conditions a priori de la possibilité des expériences" (Anal. Transc.,§14)

Connaissance: 2 éléments:1°)"le concept , par lequel, en général est pensé (la catégorie) et[2°)] deuxièmement, l'intuition, par laquelle il est donné; car si une intuition correspondante ne pouvait être donnée au concept, il serait une pensée quant à la forme, mais sans aucun objet, et absolument aucune connaissance de quelque chose ne serait possible par lui." (Anal. Transc.,§22) Connaître : "Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné, et sans l'entendement nul ne serait pensé. Des pensées sans intuitions sont vides ; des intuitions sans concepts, aveugles (…)Ces deux pouvoirs ou capacités ne peuvent échanger leurs fonctions. L'entendement ne peut rien intuitionner, ni les sens rien penser. De leur seule union peut sortir la connaissance." (Kant, CDRP "Introduction à la Logique Transcendantale" in Beaufret, Leçons… T II p.46)

Critique de la Raison Pure : "La connaissance humaine est essentiellement relative à un certain "horizon", à l'intérieur duquel seulement quelque chose peut, effectivement, faire face. C'est l'horizon de l'objectivité. Kant dès lors, va se livrer à l'inventaire critique de ce qui, d'avance, est requis pour que soit possible le "faire-face", c'est-à-dire l'"objectivité" de quoi que ce soit. "D'avance se dit, dans le langage de Kant, "a priori". Un tel "inventaire" <CDRP> des conditions a priori qui constituent l'horizon préalable de la connaissance humaine, c'est proprement la CDRP." (Beaufret, Leçons… T.II p.97)

Déduction transcendantale: "J'appelle donc l'explication de la manière dont ces concepts ["destinés à un usage pur a priori"] peuvent se rapporter a priori à ces objets leur déduction transcendantale et je la distingue de la déduction empirique, qui montre de quelle manière un concept a été acquis par l'expérience et la réflexion sur celle-ci" (Anal. Transc.,§12) dans celle ci, " a été exposé la possibilité de ces catégories comme connaissance a priori des objets d'une intuition en général,"(Anal. Transc.,§25)

Deuxième analogie : "Principe de la succession dans le temps suivant la loi de la causalité: Tous les changements arrivent suivant la loi de liaison de la cause et de l'effet," "Toute transformation (succession) des phénomènes n'est que changement; car la naissance ou la disparition de la substance ne sont pas des changements de cette substance, puisque le concept de changement suppose le même sujet avec deux déterminations opposées comme existant, par conséquent comme permanent," "Ce n'est donc que parce que nous soumettons la suite des phénomènes, par conséquent tout changement , à la loi de la causalité, que l'expérience même, c'est à dire la connaissance empirique de ces phénomènes est possible,"(Anal.Princ.II.3.3b,III,166,168) " "Si donc c'est une loi nécessaire de notre sensibilité, par conséquent une condition formelle de toutes les perceptions, que le temps antérieur détermine nécessairement celui qui suit (puisque je ne puis parvenir à celui qui suit que par celui qui précède), c'est aussi une loi indispensable de la représentation empirique de la série du temps, que les phénomènes du temps passé déterminent toute existence dans le temps suivant, et que ces derniers phénomènes n'ont lieu, comme événements, qu'autant que les premiers déterminent leur existence dans le temps, c-à-d les fixent d'après une règle, En effet, nous ne pouvons connaître empiriquement cette continuité dans l'enchaînement des temps que dans les phénomènes,"(ibid,III,173) "Ainsi donc, de même que le temps contient la condition sensible a priori de la possibilité d'une progression continue de ce qui existe à ce qui suit, de même l'entendement, au moyen de l'unité de l'aperception, est la condition a priori de la possibilité d'une détermination continue de toutes les places pour les phénomènes dans ce temps,"(ibid,III,180)

Dialectique transcendantale : "Critique de l'entendement et de la raison à l'égard de leur usage supraphysique, pour mettre à découvert l'apparence fausse où conduisent des ambitions sans fondements."(Log.Trans.Intro, IV, Folio)

Dialectique: "logique de l'apparence"(Log. Trans. III, Folio) =appliquer à l'objet ce qui n'est valable qu'au plan phénoménal

Dieu : "Il est absolument nécessaire que l'on soit convaincu de l'existence de Dieu, mais il n'est pas du tout nécessaire qu'on la démontre." (L'unique fondement possible d'une démonstration de l'existence de Dieu) Dieu =une simple idée "qui est bien loin d'être prouvée, pour ce qui est de sa réalité objective, par le fait que la raison en a besoin." (…) "l'objet ne se dresse (Steht) que si l'intuitif est conceptuellement pensé." (Heidegger , Qu'est-ce qu'une chose? p.151)

Dogmatisme : "est le procédé dogmatique de la raison pure sans critique préalable de son propre pouvoir."(Préf.2nde éd.III,21, Folio)

Education : "On ne doit pas seulement éduquer des enfants selon l'état présent de l'espèce humaine, mais d'après son état possible et meilleur" (Kant)

Entendement : pouvoir des règles. "pouvoir de penser l'objet de l'intuition sensible" (Log. Trans. I, Folio) "l'entendement en général peut-être représenté comme un pouvoir de juger"(Anal.Tr.Chap.I,1ère section, Folio) "Pour toute expérience et pour sa possibilité est requis l'entendement, et le premier rôle qu'il y joue n'est pas de rendre claire la représentation des objets, mais de rendre possible la représentation d'un objet en général. Or, cela arrive du fait qu'il transfère l'ordre du temps aux phénomènes et à leur existence, en assignant à chacun d'eux, considéré comme conséquence, une place déterminée a priori dans le temps, par rapport aux phénomènes précédents, sans laquelle il ne s'accorderait pas avec le temps même, qui détermine a priori leur place à toutes les parties." (III, 173-174) "Mais, de même que l'intuition, l'entendement est soumis à des lois. Cette affirmation est un postulat fondamental de la pensée kantienne en particulier, et du rationalisme en général." (Beaufret, Leçons T II p.46)

Espace : "fondement des intuitions externes" ( Esthé. Trans. §2, Folio), forme

Espace et temps : "formes subjectives de notre intuition" ( Esthé. Trans. §8, Folio) "conditions de la possibilité, en vertu de laquelle des objets peuvent nous être donnés, n'ont de valeur que pour les objets des sens, par suite que pour l'expérience" (Anal. Transc. §23) "l'espace et le temps sont des quanta continua, parce qu'aucune partie n'en peut être donnée, sans être enfermée entre des limites (points ou instants)" "l'espace ne se compose donc que d'espaces et le temps que de temps." (Anal. Princ. II, 3, 2) "L'espace leibnizien n'a pas l'épaisseur de réalité de l'espace newtonien, mais la minceur des relations. (…) Kant reproche leur "réalisme" aussi bien à Newton qu'à Leibniz." "Kant va déréaliser l'espace plus que Leibniz ne l'avait fait. Déréalisation : l'espace devient une "non-chose" (Unding) (Beaufret, Leçons… T.II p.29-30) "Ainsi l'espace et le temps sont-ils des représentations transcendantales, dans la mesure où ce qui s'annonce en eux, ce n'est ni telles choses déterminées (Newton) ni même des relations entre des choses présupposées (Leibniz), mais la modalité de l'appartenance de n'importe quelle chose à l'unité et à l'ajointement d'un monde." (ibid p.41)

Esthétique transcendantale: "science de tous les principes de la sensibilité a priori" ( Esthé. Trans. §1, Folio) "En réalité, la sensibilité (faculté d'intuition) dépasse dès l'origine la simple impression sensorielle (=affection) vers l'ampleur et la profondeur d'un "monde sensible" comme le dit la Dissertation de 1770." (Beaufret, Leçons…T II p.39)

Exemple : "Telle est l'unique et grande utilité des exemples: ils aiguisent la faculté de juger" "...les exemples sont les roulettes pour enfant de la faculté de juger, et celui-là ne saurait jamais sans passer, auquel manque le talent naturel qu'elle constitue"(Anal,Princ, Intro)

Existence : "Kant se demande ce que nous avons déjà "intuitivement" dans l'esprit quand nous pensons l'idée catégoriale d'existence. Ce quelque chose qui est déjà là, dit-il, c'est l'idée d'une "position absolue", par opposition à la "position relative" du prédicat par rapport au sujet." (Beaufret, Leçons… T.II p.338)

Expérience : "l'expérience est une connaissance empirique, c'est à dire une connaissance qui détermine un objet par des perceptions, Elle est donc une synthèse des perceptions, qui elle même n'est pas contenue dans la perception, mais contient l'unité synthétique du divers de ces perceptions dans une conscience, unité qui constitue l'essentiel d'une connaissance des objets des sens, c'est à dire de l'expérience (pas seulement de l'intuition ou de la sensation des sens)," ",,,aucune nécessité de leur liaison ne ressort ni ne peut ressortir des perceptions elles mêmes, car l'appréhension n'est qu'un assemblage du divers de l'intuition empirique,,,"(Anal.Princ.II.3.3) "L'expérience est chaque fois un système." (Kant, Opus Postumum, trad. fr. p.240) "Il y a une contradiction à parler d'expériences." (Opus Postumum) expérience = "unité subjective absolue." (ibid p.159) "on ne reçoit pas l'expérience, on la fait." (ibid p.99) "Ce qui est requis pour la possibilité de l'expérience, cela ne vient pas de l'expérience, mais est a priori." (CDRP? p.106) "l'expérience est la coordination de représentations empiriques avec conscience, sous un principe de leur agrégation comme divers dans le phénomène en vue d'un sytème de celui-ci." (ibid p. 97)

Exposition transcendantale : "l'explication d'un concept comme d'un principe" ( Esthé. Trans. §3, Folio)

Faculté de juger:=faculté de subsumer sous les règles de l'entendement, permet de subsumer le particulier sous le général,

Finitude : "Heidegger: "plus originaire que la finitude de l'homme est la finitude du Dasein en lui." <Kant et le problème de la Métaphysique, §41> Cette structuration de la finitude correspond à la mise au jour des conditions de la manifestation de l'étant dans la modalité de l'objet. Nous ne pouvons connaître que ce qui nous atteint et ce qui nous concerne dans les limites d'une rencontre. Les conditions a priori de toute rencontre possible définissent la "contrée" de l'objectivité. Nous appartenons à cette contrée par notre essence la plus intime." (Beaufret, Leçons… T.II p.101)

Fonction : "unité de l'action qui ordonne des représentations diverses sous une représentation commune" III,85 (Anal.Tr.Chap.I,1ère section, Folio)

Forme : "ce qui fait que le divers du phénomène peut-être ordonné suivant certains rapports" ( Esthé. Trans. §1, Folio) "Il y a des formes tout à fait immédiates du faire face de l'objet et ces formes sont l'espace et le temps." (Beaufret, Leçons… T.II p.98)

Grandeur : "Elle est la détermination d'une chose, par laquelle on peut penser combien de fois l'unité est contenue dans cette chose. Mais ce combien de fois se fonde sur la répétition successive, par conséquent sur le temps et sur la synthèse (de l'homogène) dans le temps." (Anal.Prin.III, 205)

Grandeur extensive : C'est celle qui est le fruit propre de la synthèse (successive) de l'imagination (productive). "celle dans laquelle la représentation des parties rend possible la représentation du tout (par conséquent la précède nécessairement). Je ne puis pas me représenter une ligne, si petite soit-elle, sans la tirer par la pensée, c'est à dire sans en produire successivement toutes les parties, à partir d'un point, et tracer d'abord cette intuition. Il en est ainsi pour tout temps, même le plus petit. Je pense en lui seulement la progression successive d'un moment à l'autre, processus dans lequel, au moyen de toutes les parties du temps et de leur addition, une grandeur déterminée de temps est finalement produite. Comme la simple intuition de tous les phénomènes est ou l'espace ou le temps, tout phénomène, en tant qu'intuition, est une grandeur extensive, puisqu'il ne peut être connu dans l'appréhension que par synthèse successive (de partie à partie). Tous les phénomènes sont donc intuitionnés déjà comme des agrégats (ensembles de parties antérieurement données), ce qui n'est pas le cas pour toute espèce de grandeurs, mais pour celles que nous représentons et appréhendons de façon extensive." (Anal.Princ.II.3.1)

Grandeur intensive : =degré "il faut attribuer à tous les objets de la perception, en tant qu'elle contient une sensation, une grandeur intensive, c'est à dire un degré d'influence sur les sens."(…) "ce qui dans l'intuition empirique correspond à la sensation est la réalité (realitas phaenomenon); ce qui correspond à son manque est la négation =0 (...) "il y a donc entre la réalité dans le phénomène et la négation un enchaînement continu de nombreuses sensations intermédiaires possibles (...) "C-à-d que le réel dans le phénomène a toujours une grandeur, mais qui ne se trouve pas dans l'appréhension, puisque celle-ci se produit au moyen de la simple sensation en un instant, et non par la synthèse successive de plusieurs sensations, et qu'elles ne va pas des parties au tout; le réel a donc bien une grandeur, mais elle n'est pas extensive." (Anal.Princ.II.3.2)

Humanité : "le destin de l'animalité c'est l'extension à la surface de la terre par la répétition monotone des individus, tandis que celui de l'humanité, c'est le développement des dispositions." (Opus postumum, réflexion 1799)

Image: "produit de la faculté empirique de l'imagination productive"(Anal,Princ, I)

Imagination : "faculté de se représenter dans l'intuition un objet même sans sa présence" peut "déterminer a priori le sens selon sa forme, conformément à l'unité de l'aperception, l'imagination est à ce titre une faculté de déterminer la sensibilité a priori, et sa synthèse des intuitions, conformément aux catégories, doit être la synthèse transcendantale de l'imagination", Elle est productrice en tant que spontanéité, et reproductrice lorsque "la synthèse est soumise uniquement à des lois empiriques, celles de l'association" (Anal. Transc.,§24)

Intuition : "Mode par lequel elle [connaissance] se rapporte immédiatement à des objets"( Esthé. Trans. §1, Folio) "la représentation qui peut être donnée avant toute pensée." (Anal. Transc. §16) "L'intuition empirique n'est possible que par l'intuition pure (de l'espace et du temps)" (Anal. Princ. II, 3) "Dire que l'intuition est transcendantale, c'est dire que dès le niveau de l'intuition sensible s'est accompli le dépassement (transgression) du simple donné impressionnel." (Beaufret, Leçons… T II p.40) "'L'intuition, c'est une représentation de nature telle qu'elle dépende immédiatement de la présence de l'objet." ("Anschauung ist eine Vorstellung, so wie sie | unmittelbar von der Gegenwart des Gegenstandes abhängen würde. ") (Prolégomènes, §8)

Je : "La conscience de moi-même dans la représentation je n'est pas du tout une intuition, mais une représentation simplement intellectuelle de la spontanéité d'un sujet pensant," (III,193)

Jugement :"la connaissance médiate d'un objet, par suite la représentation d'une représentation de celui-ci." III,85 (Anal.Tr.Chap.I,1ère section, Folio) "Un jugement n'est rien d'autre que la manière d'amener des connaissances données à l'unité objective de l'aperception." (Anal. Transc., §19)"Pour Kant, au contraire <de Descartes>, la discursion n'est absolument pas récupérable intuitivement. Elle "ajoute" quelque chose à l'intuition sensible, à savoir le recours au concept (substance, causalité, quantité) qui va servir de "règle" pour "penser" l'intuition. Cette pensée de l'intuition comme règle est le "jugement" au sens kantien." (Beaufret, Leçons T II p.45) "Je n'ai jamais pu me satisfaire de la définition que les logiciens donnent d'un jugement en général." (Anal. Transc. §19) "La réunion des représentations dans une conscience est le jugement." (Prolégoména, §22)

Jugement déterminant / réfléchissant : "…cette opération qui va de haut en bas (du concept au donné empirique) n'est qu'un aspect du jugement : c'est le jugement seulement en tant qu'il est "déterminant". Car juger, c'est non seulement appliquer un concept au donné empirique, cela peut consister aussi à réfléchir sur une représentation donnée pour remonter de cette représentation à un concept possible : ce jugement, Kant l'appelle le jugement réfléchissant." (Beaufret, Leçons… T.II p.84) "le jugement réfléchissant (…) est mû par le pressentiment d'une unité encore inconnue, vers laquelle il marche (…). Mais que signifie ce pressentiment d'une unité toujours à découvrir au-delà de ce qu'on sait déjà, sinon que notre rapport à l'objet, loin d'être seulement ce qu'en détermine a priori le système catégorial, implique un mystère d'unité que nous n'aurons jamais fini d'interroger (…) Que signifie ce rapport harmonique des parties et du tout, sinon que la présence d'une finalité qui serait la plus extrême profondeur du monde? " (ibid p.85)

Liaison: "de toutes les représentations, la liaison est la seule qui ne peut pas être donnée par les objets, mais qui ne peut être effectuée que par le sujet lui-même," (,,,)"La liaison est le représentation de l'unité synthétique du divers"(Anal. Transc.,§15) la liaison présuppose l'unité originaire: c'est" l'unité originairement synthétique de l'aperception"

Liberté : "Liberté et loi pratique inconditionnée renvoient réciproquement l'une à l'autre." (Kant, Critique de la Raison Pratique, in Beaufret, Leçons… T.II p.79 ) "L'histoire de l'humanité ne se confond pas avec l'histoire des hommes." (Opus Postumum, réflexion 1499) "Aucune cause au monde ne fera qu'il cesse d'être un être agissant moralement." (Kant)

Limite : «… l'entendement qui est exclusivement occupé de son usage empirique et qui ne réfléchit pas sur les sources de sa propre connaissance, peut bien fonctionner, mais il est incapable d'une chose, à savoir de se déterminer à lui-même les limites de son usage, et de savoir ce qui peut se trouver au sein ou en dehors de sa sphère, car il faut pour cela justement ces profondes recherches que nous avons instituées. S'il ne peut distinguer si certaines questions sont ou non de son horizon, il n'est pas sûr de ses droits et de sa propriété et il doit s'attendre à des leçons diverses et humiliantes, quand il transgresse incessamment (comme il est inévitable) les limites de son domaine et se jette dans les erreurs et les chimères. » (CDRP, Anal. Des Principes, éd. élec)

Logique [générale] : "science des règles de l'entendement en général" (Log. Trans. I, Folio) (=1 canon) (les jugements relèvent d'elle). "La logique est donc une connaissance de l'entendement et de la raison par eux-même, non pas selon leur pourvoir au regard de l'objet, mais uniquement selon la forme." (Cours de Logique, 1800, p.13) "…en elle, l'entendement n'a affaire à rien d'autre qu'à lui-même et à sa forme." (Kant) "...la science de l'instruction. C'est la Logique de cette espèce qu'on doit mettre au commencement de l'enseignement académique de toute philosophie, telle la quarantaine (s'il m'est permis de m'exprimer ainsi) que doit subir l'étudiant qui veut passer du pays du préjugé et de l'erreur au domaine de la raison éclairée des sciences." (Logique, avertissement de l'éd. Vrin)

Logique analytique: apprécie la conformité d'une connaissance avec les lois de l'entendement.

Logique de l'apparence: =l'usage transcendantal de la raison=dialectique transcendantale; ",,,la raison, dans sa tentative de décider quelque chose a priori sur des objets, et d'étendre la connaissance au delà de l'expérience possible, est tout à fait dialectique" (Anal,Princ, début)

Logique de la vérité: l'Analytique

Logique générale appliquée : "règles de l'usage de l'entendement sous les conditions subjectives que nous enseigne la psychologie" (Log. Trans. I, Folio)

Logique générale pure: "abstraction de toutes les conditions empiriques" (Log. Trans. I, Folio)

Logique transcendantale : "science, qui déterminerait l'origine, l'étendue et la valeur objectives de telles connaissances" [par lesquelles "nous pensons des objets tout à fait a priori"] (Log. Trans. II, Folio) (les catégories relèvent d'elle) "restreinte à un contenu déterminé, à celui simplement des connaissances pures a priori" (Anal. Princ. début) "semble avoir pour affaire propre de rectifier et d'assurer la faculté de juger par des règles déterminées dans l'usage de l'entendement pur." (Anal. Princ., Intro) "Au lieu de supposer qu'un objet quelconque est donné, la logique peut au contraire se demander s'il n'y aurait pas des lois selon lesquelles seraient d'abord possible n'importe quel objet en tant qu'objet de connaissance. Peut être, pense Kant, y-a-t-il là une relation à l'objet qui doit elle aussi être l'objet d'une logique, c'est-à-dire d'une détermination a priori. Point très important : que la relation à l'objet puisse être le thème d'une logique <transcendantale>. Cela signifie que le choc de l'objectivité n'est plus pour Kant une donnée a posteriori, une sorte d'accident de la pensée, mais qu'il est déjà contenu dans l'idée même de la pensée. C'est a priori que la pensée doit être définie comme relation à l'objet." (Beaufret, Leçons… T II p. 48) "La "logique transcendantale" est donc la logique du dépassement qui a déjà eu lieu pour peu que je sois maintenant en relation effective avec un objet de la connaissance." (ibid p.49)

Lois de la nature : «L’entendement ne puise pas ses lois dans la nature, mais ils les lui prescrit » (cité par Nietzsche in Humain, trop Humain, §19. Kant, Prolégomènes, §36, Œuvres philosophiques, Paris, 1985, t.II, p.97)

Mal radical : "…cette esquive de l'exigence inconditionnée d'être soi, l'Unique, cette chute dans le réseau bariolé et inextricable des conditionnements constitue sans doute la plus banale et la plus irrémédiable à la fois de ce que Kant appelle mal radical." (J.F Marquet)

Matière :"dans le phénomène, correspond à la sensation" ( Esthé. Trans. §1, Folio)

Métaphysique : ""De la métaphysique, de quelque espèce qu'elle soit, il y en a toujours eu et il y en aura toujours." <CDRP, AK III, 41> Faire de la métaphysique est si proprement humain qu'après des difficultés et même des ruptures "on reviendra toujours à la métaphysique comme à une maîtresse avec laquelle on s'était brouillé."" <ibid AK III, 549> (Beaufret, Leçons… T.II p.95)

Monde : "le mot "phénomène" indiquant déjà une relation à quelque chose d'autre d'autres mondes que celui qui se définit restrictivement par la structure de l'affection et de son horizon (…) la "chose en soi" n'est pas un autre objet, mais seulement une "autre face" possible d'un seul et même objet." (Beaufret, Leçons… T.II p.99) "Il y a donc dans le phénomène l'indication vers un ailleurs (qui reste relation au même objet) " (ibid p.104)

Morale : "La grande affaire, c'est toujours la morale." (Kant, Leçons de Métaphysique) "Il ne faut pas prier, mais faire la volonté de Dieu. Le devoir est la véritable prière." (Beaufret, Leçons… T.II p.76) "Kant traite de la moralité, non plus dans l'optique de la fin que la volonté, librement ou non, poursuit, mais dans l'optique de la loi suivant laquelle elle agit." (ibid p.377) "…dans la CDRPratique, il dit qu'il faut un sentiment pour mettre l'action en marche : le respect, sentiment pur et autonome, dont le conditionnement est a priori, et non a posteriori ("pathologique")" (ibid p.82) "Ce sentiment naît donc spontanément dans l'âme de la simple percussion de l'idée morale." (ibid p.106) "Comment la loi de l'autonomie est-elle présente à la conscience de l'homme (gnîqi seautÒn)? Elle ne lui est jamais présente que dans la figure du devoir (Pfilcht), c'est-à-dire d'un conflit entre la "force motrice" qui naît de la pure représentation de la vertu" et l'entraînement "pathologique", c'est-à-dire celui des passions de l'homme." (ibid p.382) "Chacun doit procéder comme si tout dépendait de lui-même" (La religion dans les limites de la simple raison)

Objet : Kant fait sortir la condition d'ob-jectivité plutôt qu'il ne cherche de nouvelles connaissances sur l'objet. "Je connus que l'univers des choses est aussi un fait de pensée." (Alain, Histoire de mes pensées, p.15 Pléiade)

Paix : "On ne doit pas se permettre, dans une guerre, des hostilités qui seraient de nature à rendre impossible la confiance réciproque, quand il sera question de la paix." (Projet de paix perpétuelle, Gallimard, 1986 1e section, articles préliminaires, 6, p.337)

Passion : Si les passions sont «la plupart du temps, inguérissables », c’est parce que « le malade ne veut pas être guéri » (*Critique de la raison pratique ?)

Pays de l'entendement pur : "ce pays est une île, enfermée par la nature même dans des limites immuables. C'est le pays de la vérité (un nom séduisant), environné d'un vaste et tumultueux océan, siège propre de l'apparence, où mainte nappe de brouillard, maint banc de glace sur le point de fondre, présente l'image trompeuse de nouveaux pays (...)" (Anal.Prin. III,202)

Penser : "penser est la connaissance par concepts" (Anal.Tr.Chap.I,1ère section, Folio) "La pensée est l'acte qui consiste à rapporter à un objet une intuition donnée." (III,207)

Perception(s): "(des représentations accompagnées de sensations) (Anal. Transc.,§22) "La perception est la conscience empirique, c'est à dire une conscience dans laquelle se trouve en même temps la sensation."(Anal.Princ.II.3.2) ",,,la perception, qui fournit au concept sa matière, est le seul caractère de la réalité,"(III,189)

Phénomène : lorsque nous attribuons des prédicats aux choses que nous nous représentons considérés en tant que représentations. "…ce que peuvent être des choses en soi (sans avoir égard aux représentations par lesquelles elles nous affectent), cela est tout à fait en dehors de notre sphère de connaissance." (Anal. Princ., II, 3, 3b, III, 166)

Philosophie : "Le domaine de la philosophie, au sens cosmopolitique, se ramène aux questions suivantes : 1°) Que puis-je savoir? 2°)Que dois-je faire? 3°) Que m'est-il permis d'espérer? 4°) Qu'est-ce que l'homme? A la première question répond la métaphysique, à la seconde la morale, à la troisième la religion, à la quatrième l'anthropologie. Mais au fond, on pourrait tout ramener à l'anthropologie, puisque les trois premières questions se ramènent à la dernière." (*Logique, 1800, intro., chap.III)

Plaisir : "Ce que l'on accomplit pas avec plaisir mais seulement comme une corvée, cela n'a aucune valeur intrinsèque pour celui qui se faisant obéit à son devoir." (Doctrine de la vertu)

Postulats de la pensée empirique en général : "1,Ce qui s'accorde avec les conditions formelles de l'expérience (quant à l'intuition et aux concepts) est possible, 2,Ce qui est en cohésion avec les conditions matérielles de l'expérience (la sensation) est réel, 3,Ce dont la cohésion avec le réel est déterminée suivant les conditions générales de l'expérience est nécessaire (existe nécessairement),"(III,185) "Kant définit relativement au champ transcendantal de l'expérience possible les trois notions métaphysiques de possibilité, de réalité et de nécessité."

a°) Possibilité : "est "possible" tout ce qui peut entrer a priori dans le contexte d'une "expérience" = prendre place dans le tissu structuré par les catégories. La non-contradiction n'est qu'une vaine définition du possible."

b°)Réalité : "réel ajoute à la possibilité l'effectivité d'une perception."

c°) Nécessité : "Quant à la nécessité, elle n'est somme toute que la synthèse de la possibilité empirique et de la réalité. Pas de nécessité en soi, seulement une "nécessité empirique"." (Beaufret, Leçons… T.II p.66)

Pratique : "est pratique ce qui est possible par liberté." (CDRP)

Première analogie de l'expérience : "Principe de la permanence de la substance: Dans tout changement des phénomènes, la substance persiste, et son quantum n'augmente ni ne diminue dans la nature"(Anal.Princ.II.3.3a)

Principe de contradiction : =principe de la connaissance/jugement analytique"A nulle chose ne convient un prédicat qui la contredise" (Anal,Princ, II,1) =critère universel de vérité, mais ne vaut que pour la logique, car ne concerne que les connaissances en général. "si le jugement est analytique, qu'il soit négatif ou affirmatif, sa vérité doit toujours être suffisamment connue d'après le principe de contradiction" (...)"Nous devons donner au principe de contradiction la valeur de principe universel et pleinement suffisant de toute connaissance analytique" mais c'est la condition sine qua non mais "pas le principe déterminant de la vérité de notre connaissance."(Anal,Princ, II,1)

Principe de la simultanéité : "principe de la simultanéité, suivant la loi de l'action réciproque ou de la communauté : Toutes les substances, en tant qu'elles peuvent être perçues comme simultanées dans l'espace, sont dans une action réciproque universelle." (Anal.Princ.II.3.3c,III,180)"...la lumière qui joue entre notre œil et les corps célestes produit une communauté médiate entre nous et ces corps."(ibid III,182)

Principe des jugements synthétiques : "tout objet est soumis aux conditions nécessaires de l'unité synthétique du divers de l'intuition dans une expérience possible" c-à-d que le jugement doit se conformer aux formes de notre sensibilité (?)(Anal,Princ, II,1)

Principes mathématiques : =constitutifs ceux qui nous autorisent "à appliquer la mathématique aux phénomènes (…) Ainsi, je pourrai composer et déterminer a priori, c'est à dire construire, le degré des sensations de la lumière du soleil, avec environ 200000 fois la lumière de la lune. Par suite, nous pouvons nommer ces principes constitutifs,"(Anal.Princ.II.3.3)

Principes: (a priori) "ne portent pas seulement ce nom parce qu'ils contiennent les fondements pour d'autres jugements mais aussi parce qu'ils ne sont pas eux-mêmes fondés sur des connaissances plus élevées et plus générales" (Anal,Princ, II) "…tous les principes de l'entendement pur ne sont rien de plus que des principes a priori de la possibilité de l'expérience, et c'est uniquement à celle-ci que se rapportent toutes les propositions synthétiques a priori, leur possibilité même repose entièrement sur cette relation".( Anal.Prin. III,202)"tout ce que l'entendement tire de lui-même, sans l'emprunter à l'expérience, n'a pourtant d'autre destination que le seul usage de l'expérience."(III,203) Ce que fait voir l'analytique des principes, c'est que "l'entendement ne puisse faire de tous ses principes a priori et même de tous ses concepts qu'un usage empirique [=appliqué aux phéno.], et jamais un usage transcendantal [appliqué aux choses en soi]." (III,204) « Nous avons vu, en effet, que tout ce que l'entendement tire de lui-même, sans l'emprunter à l'expérience, ne pouvait avoir pour lui aucun autre usage que celui de l'expérience. Les principes de l'entendement pur, qu'ils soient constitutifs a priori (comme les principes mathématiques), ou simplement régulateurs (comme les principes dynamiques), ne contiennent rien que le pur schème pour l'expérience possible ; car celle-ci ne tire son unité que de l'unité synthétique que l'entendement attribue originairement et de lui-même à la synthèse de l'imagination dans son rapport à l'aperception, unité avec laquelle les phénomènes comme data pour une connaissance possible, doivent être a priori en rapport et en harmonie. » (CDRP, Analytique des principes, éd. élec)

Problème de la légitimité de l'application des catégories aux phénomènes: "Or, les concepts purs de l'entendement comparés aux intuitions empiriques (ou même en général sensibles), sont tout à fait hétérogènes, et ne sauraient jamais se trouver dans quelque intuition. Comment donc la subsomption de ces intuitions sous ces concepts, et par conséquent l'application des catégories aux phénomènes, est-elle possible, puisque personne ne saurait dire que telle catégorie, par exemple la causalité, peut être perçue par les sens et qu'elle est renfermée dans le phénomène ? C'est cette question si naturelle et si importante qui fait qu'une doctrine transcendantale du jugement est nécessaire pour expliquer comment des concepts purs de l'entendement peuvent s'appliquer à des phénomènes en général. Dans toutes les autres sciences, où les concepts par lesquels l'objet est pensé d'une manière générale ne sont pas si essentiellement différents de ceux qui représentent cet objet in concreto tel qu'il est donné, il n'est besoin d'aucune explication particulière touchant l'application des premiers [les concepts] au second [l'objet]" (CDRP, éd. Electronique, Anal. Principes, 1)

Réalité : "ce dont le concept indique en lui-même une existence (dans le temps)"(Anal,Princ, I)

Réalité empirique : appartient "réellement et nécessairement au phénomène" de l'objet( Esthé. Trans. §7, Folio)

Réfutation de l'idéalisme : il y a lieu de distinguer l'idéalisme dogmatique de Berkeley (espace et chose = impossibles) de celui, problématique, de Descartes (=douter de l'existence de l'expérience externe) "Théorème: La simple conscience, mais empiriquement déterminée, de ma propre existence prouve l'existence des objets dans l'espace hors de moi" (III,191)

Relation à l'objet : "Comment donc arrivons-nous à supposer un objet à ces représentations, ou à leur attribuer encore, outre la réalité subjective qu'elles ont comme modifications, je ne sais quelle réalité objective?" "Si nous cherchons quelle nouvelle propriété la relation à un objet donne à nos représentations, et quelle espèce de dignité elles en retirent, nous trouvons que cette relation ne fait rien d'autre que de rendre d'une certaine manière nécessaire la liaison des représentations et de les soumettre à une règle,"(Anal.Princ.II.3.3b,III,172)

Religion : "La religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins." (Kant)

Schématisme : "…le schématisme de l'entendement pur, par lequel c'est l'unité immédiate de l'intuition et du concept dans la synthèse de l'imagination pure qui constitue, a priori, l'horizon définitif de toute objectivité possible." (Beaufret, Leçons… T.II p.98)

Schématisme : "…le schématisme de l'entendement pur, par lequel c'est l'unité immédiate de l'intuition et du concept dans la synthèse de l'imagination pure qui constitue, a priori, l'horizon définitif de toute objectivité possible." (Beaufret, Leçons… T.II p.98) "Le temps "formel" de l'"Esthétique" devient un temps médiateur qui ouvre le concept cers l'objet sans cependant lui faire perdre sa nature de concept." (ibid II, p.67)

Schème de la cause : "est le réel, auquel, une fois qu'il est posé arbitrairement, succède toujours quelque chose d'autre"="succession du divers en tant qu'elle est soumise en une règle" (Anal,Princ, I)

Schème de la communauté (réciprocité):="causalité réciproque des substances par rapport à leurs accidents, est la simultanéité des déterminations de l'une avec celles de l'autre suivant une règle générale,"(Anal,Princ, I)

Schème de la nécessité : "existence d'un objet en tout temps"(Anal,Princ, I)

Schème de la possibilité : "accord de la synthèse de représentations diverses avec les conditions du temps en général (par exemple que les contraires ne peuvent exister dans une chose en un même temps, mais seulement l'un après l'autre)"(Anal,Princ, I)

Schème de la réalité : "existence en un temps déterminé"(Anal,Princ, I)

Schème de la substance : ="permanence du réel dans le temps, c-à-d la représentation de ce réel, comme d'un substrat de la détermination empirique en général, substrat qui demeure donc, pendant que tout le reste change" (Anal,Princ, I)

Schème pur de la grandeur : "considérée comme un concept de l'entendement est le nombre, qui est une représentation embrassant l'addition successive de l'unité à l'unité de l'homogène)" Nombre= "unité de la synthèse du divers d'une intuition homogène en général, du fait que je produis le temps lui-même dans l'appréhension de l'intuition" (Anal,Princ, I)

Schème transcendantal : "Cette représentation médiatrice doit être pure (sans rien d'empirique) et cependant d'un côté intellectuelle, de l'autre sensible," "représentation d'un procédé général de l'imagination pour procurer à un concept son image"(Anal,Princ, I)

Schème: produit de l'imagination pure. "des déterminations du temps a priori, d'après des règles" "ces déterminations , suivant l'ordre des catégories, concernent la série du temps, le contenu du temps, l'ordre du temps, enfin l'ensemble du temps par rapport à tous les objets possibles" "permettent de procurer à ces concepts [purs] une relation à des objets, par suite une signification" le schème limite les catégories "à des conditions qui sont en dehors de l'entendement (c-à-d dans la sensibilité),Le schème n'est donc proprement que le phénomène, ou le concept sensible d'un objet, en accord avec la catégorie"(Anal,Princ, I)(à distinguer de l'image) : "Or, il est évident qu'il doit y avoir un troisième terme qui soit homogène, d'un côté, à la catégorie, et de l'autre, au phénomène, et qui rende possible l'application de la première au second. Cette représentation intermédiaire doit être pure (sans aucun élément empirique), et pourtant il faut qu'elle soit d'un côté intellectuelle, et de l'autre sensible. Tel est le schème transcendantal." "nous avons vu que les concepts sont tout à fait impossibles et qu'ils ne peuvent avoir aucun sens, si un objet n'est pas donné, soit à ces concepts mêmes, soit au moins aux éléments dont ils se composent, et que par conséquent ils ne peuvent s'appliquer à des choses en soi (sans considérer si et comment elles peuvent nous être données). Nous avons vu en outre que la seule manière dont les objets nous sont donnés est une modification de notre sensibilité. Enfin nous avons vu que les concepts purs a priori, outre la fonction que remplit l'entendement dans la catégorie, doivent contenir aussi certaines conditions formelles de la sensibilité (particulièrement du sens intime), parmi lesquelles la condition générale qui seule permet à la catégorie de s'appliquer à quelque objet. Cette condition formelle et pure de la sensibilité, à laquelle le concept de l'entendement est restreint dans son usage, nous l'appellerons le schème de ce concept de l'entendement, et la méthode que suit l'entendement à l'égard de ces schèmes, le schématisme de l'entendement pur.

Le schème n'est toujours par lui-même qu'un produit de l'imagination ; mais comme la synthèse de cette faculté n'a pour but aucune intuition particulière, mais seulement l'unité dans la détermination de la sensibilité, il faut bien distinguer le schème de l'image. Ainsi, quand je place cinq points les uns à la suite des autres, c'est là une image du nombre cinq. Au contraire, quand je ne fais que penser à un nombre en général qui peut être cinq ou cent, cette pensée est plutôt la représentation d'une méthode servant à représenter en une image, conformément à un certain concept, une quantité (par exemple mille), qu'elle n'est cette image même, chose que, dans le dernier cas, il me serait difficile de parcourir des yeux et de comparer avec mon concept. Or c'est cette représentation d'un procédé général de l'imagination, servant à procurer à un concept son image, que j'appelle le schème de ce concept." "Le concept du chien, par exemple, désigne une règle d'après laquelle mon imagination peut se représenter d'une manière générale la figure d'un quadrupède, sans être astreinte à quelque forme particulière que m'offre l'expérience ou même à quelque image possible que je puisse représenter in concreto. Ce schématisme de l'entendement, relatif aux phénomènes et à leur simple forme, est un art caché dans les profondeurs de l'âme humaine, et dont il sera bien difficile d'arracher à la nature et de révéler le secret. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que l'image est un produit de la faculté empirique de l'imagination productrice, tandis que le schème des concepts sensibles (comme des figures dans l'espace), est un produit et en quelque sorte un monogramme de l'imagination pure a priori, au moyen duquel et d'après lequel les images sont d'abord possibles ; et que, si ces images ne peuvent être liées au concept qu'au moyen du schème qu'elles désignent, elles ne lui sont pas en elles-mêmes parfaitement adéquates. Au contraire, le schème d'un concept pur de l'entendement est quelque chose qui ne peut être ramené à aucune image ; il n'est que la synthèse pure opérée conformément à une règle d'unité suivant des concepts en général et exprimée par la catégorie, et il est un produit transcendantal de l'imagination concernant la détermination du sens intime en général, selon les conditions de sa forme (du temps), par rapport à toutes les représentations, en tant qu'elles doivent se relier a priori en un concept conformément à l'unité de l'aperception."(CDRP, éd. Electronique, Anal. Principes, 1)

Sens interne: par lequel "l'esprit s'intuitionne lui-même" ("dans des rapports au temps") ( Esthé. Trans. §2, Folio) "Nous présente nous-même à la conscience seulement comme nous apparaissons, non comme nous sommes en nous-mêmes." (Anal. Transc. §24)

Subsomption : "Dans toute subsomption d'un objet sous un concept, la représentation du premier doit être homogène à celle du second, c'est-à-dire que le concept doit renfermer ce qui est représenté dans l'objet à y subsumer." "Ainsi le concept empirique d'une assiette a quelque chose d'homogène avec le concept purement géométrique d'un cercle, puisque la forme ronde qui est pensée dans le premier se laisse percevoir par intuition dans le second." (CDRP, éd. Electronique, Anal. Principes, Chap. 1 : Du schématisme des concepts de l'entendement pur)

Substance : "…le permanent, par rapport auquel tous les rapports de temps des phénomènes peuvent seulement être déterminés, est la substance dans le phénomène, c'est à dire le réel du phénomène, qui demeure toujours le même comme substrat de tout changement." "Ce n'est donc que dans le permanent que sont possibles les rapports de temps (car la simultanéité et la succession sont les seuls rapports dans le temps), c'est à dire que le permanent est le substrat de la représentation empirique du temps même, substrat qui seul rend possible toute détermination du temps." "Donc, dans tous les phénomènes, le permanent est l'objet même, c'est à dire la substance (phaenomenon), mais tout ce qui change ou peut changer appartient seulement au mode d'existence de cette substance ou de ces substances, par suite à leur déterminations."(Anal.Princ.II.3.3a)

Synthèse : "j'entends donc par "synthèse" au sens le plus général l'acte d'ajouter les unes aux autres des représentations différentes et de saisir leur diversité en une connaissance" "la synthèse pure, représentée de manière générale, donne le concept pur de l'entendement" (Anal. Transc.,§10, Folio) "que ce soit une liaison du divers de l'intuition ou de concepts variés" (…) "toute liaison est un acte de l'entendement auquel nous voudrions donner l'appellation générale de synthèse." (Anal. Transc. §15) "La synthèse des espaces et des temps, comme formes essentielles de toute intuition, est ce qui rend en même temps possible l'appréhension du phénomène, par conséquent toute expérience extérieure, par suite encore toute connaissance des objets de cette expérience." (Anal. Princ. II, 3) "Toute connaissance empirique comporte le synthèse du divers par l'imagination, qui est toujours successive; c'est-à-dire que les représentations s'y succèdent toujours les unes aux autres." (III, 174)

Synthèse de l'appréhension: "le rassemblement du divers dans une intuition empirique" "cette unité synthétique ne peut être autre que celle de la liaison du divers d'une intuition donnée en général dans une connexion originaire conformément aux catégories, appliquée seulement à notre intuition sensible"(Anal. Transc.,§26)

Synthèse de l'imagination : "Si je laissais toujours échapper de ma pensée les représentations antérieures (…) aucune représentation ne pourrait se produire." Former l'image d'un objet "outre la réceptivité des impressions, exige quelque chose de plus, je veux dire une fonction qui opère une synthèse."<Déduction des concepts purs de l'entendement > "Cette synthèse, n'est pas seulement reproductive, comme dit Hume, mais, dit-il, "productive". Elle donne visage à ce qui sans cela ne serait que tas incohérent." (in Beaufret, Leçons… T.II p.57)

Synthèse de la recognition dans le concept : "l'objet est présent non seulement salon ce visage qui nous regarde pour ainsi dire autant que nous le regardons (…), mais faisant unité pour tous. Cela suppose à sa racine un principe 'd'affinité transcendantale"." (Beaufret, Leçons… T.II p.58)

Système : "La CDRP est un traité de la méthode, non un système de la science." (CDRP, Préface de la 2nde édition )

Temps : "en dehors du sujet, il n'est rien" ( Esthé. Trans. §6, Folio) "Condition formelle du sens interne, et par conséquent de la liaison" (réf.?)"le temps ne s'écoule pas, mais en lui s'écoule la forme du changeant." (Anal. Princ., I) "Le temps donc, dans lequel doit être pensé tout changement des phénomènes, demeure et ne change pas; car la successivité ou la simultanéité n'y peuvent être représentées que comme ses déterminations." (Anal. Princ. , II) "JE produis le temps lui même." (Anal. des Principes)

Transcendantal : "la démarche transcendantale, qui déplace l'attention de la représentation à son origine." (F. Alquié, note CDRP p.275) "Un savoir qui ne pose pas son fondement eu égard à son essence, en délimitant par là ses frontières, n'est pas un savoir mais une simple opinion." (Heidegger, Qu'est-ce qu'une chose? p.88) "toute vérité empirique suppose un vérité transcendantale qui la précède." (Kant, CDRP)

Unité transcendantale: "par laquelle tout le divers donné dans une intuition est réuni dans un concept d'objet" (Anal. Transc.,§17)

Vérité transcendantale : "c'est dans la relation universelle à cette expérience [possible] que consiste la vérité transcendantale, qui précède toute vérité empirique et la rend possible,"(Anal,Princ, I) "Ce n'est qu'autant que ces concepts expriment a priori les rapports des perceptions dans chaque expérience que l'on connait leur réalité objective, c'est à dire leur vérité transcendantale, et cela, assurément, indépendamment de l'expérience, mais non pas pourtant indépendamment de toute relation à la forme d'une expérience en général, et à l'unité synthétique dans laquelle seule des objets peuvent être connus empiriquement," (III,187) "Un tel objet peut être, lui, simple objet de rencontre, comme ces maisons que je vois quand je regarde par la fenêtre, mais le fait (facticité) de la rencontre n'est plus, lui, un simple hasard ; il est une condition permanente qui se retrouve même, quelque différents que soient les objets que je me trouve rencontrer. Cette indispensable priorité d'une certaine permanence thématique sur les objets qui se laissent hypothétiquement rencontrer institue (thétiquement), au-delà de tout ce qu'on peut dire de vrai concernant ces objets, un domaine de vérité encore plus essentiel : "La vérité transcendantale qui rend possible en la précédant toute vérité empirique." <CDRP Chapitre sur le Schématisme, AK III, 139> (Beaufret, Leçons, II p.49)

Bibliographie :

Kant, CDRP, traduction Alquié, édition Folio;

Kant, Logique, trad. Guillermit, éd. Vrin, Paris, 1979

Jean Beaufret, Leçons de Philosophie, Tome I & II, édition du Seuil.